Une histoire douce-amère qui touche au plus profond, par la jeune révélation finlandaise Amanda Vähämäki. Toute en retenue, elle signe ici un premier livre d’une force surprenante. Avec simplicité et évidence, elle nous emporte dans un délicat voyage, un récit sur la nostalgie et la perte de l’innocence.
Au sortir d’un rêve agité, une fillette aux allures de garçon trouve parmi ses amis une étrange créature qui prend son petit déjeuner. Une journée particulière commence. Elle reçoit la visite d’un ours qui l’emmène en ville en voiture. Animaux fantastiques ou domestiques, adultes inquiétants vont peupler un parcours initiatique en équilibre instable entre rêve et cauchemar. Une succession de rencontres troublantes où on ne perd pourtant pas ses repères.
L’émotion, comme une fragile embarcation, sert de fil directeur. Jusqu’à ce champ fantastique où des beignets vivants poussent comme des pommes de terre…
La petite héroïne ressort de l’aventure meurtrie mais grandie. Elle a éprouvé le prix de chaque renoncement et trouvé le courage de faire son chemin. Fraîche et enivrante, Campo di baba est une œuvre qui distille les angoisses de l’enfance pour mieux les dissiper. Amanda Vähämäki est née à Tampere en Finlande en 1981. Membre du collectif italien Canicola, elle a remporté en 2005 le concours international du festival Fumetto en Suisse.