Traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Daniel Cunin
232 pages — 24 x 30 cm
impression quadri
couverture cartonné, dos toilé
ISBN 9782390220183
Tobias Schalken sur Eldorado
Angoulême, Janvier 2020
Eldorado est sorti en 2018 chez Oogachtend. Comment le projet du livre est-il né? Comment l’avez-vous imaginé et construit?
J’ai simplement commencé à faire des histoires courtes. Je sentais à mesure que je les faisait qu’elles étaient interconnectées. Elles formaient un tout. J’ai commencé à utiliser le même format de page, avec l’idée de les regrouper. J’aime les nouvelles en littérature, je pense que ce n’est pas toujours intéressant de faire de longues histoires, quand beaucoup de choses peuvent être dites à travers une histoire courte. L’idée de faire un recueil de nouvelles s’est imposée progressivement. Pour l’édition néerlandaise, nous en sommes restés à quelque chose de plus basique que pour l’édition française. Nous trouvions que certaines de mes peintures reflétaient des idées exprimées dans mes histoires en bande dessinée, que les combiner pouvait étendre le temps et l’espace de celles-ci. Un bon recueil doit être plus qu’une simple compilation. Voilà pour l’expérience de départ.
Y avait-il des thèmes, des sujets que vous souhaitiez traiter à travers ces différentes travaux?
Je ne pense pas vraiment par thèmes. Je n’ai pas de sujet à l’esprit que j’essaie d’illustrer. Cela me paraîtrait trop construit. En général je pense à une situation, à des personnages, à des voix, des images. Je peux alors en faire une histoire courte. Ou bien j’ai une idée de scène et de la façon dont des personnages vont interagir, et je développe à partir de ces fragments. J’essaie de laisser les histoires et les personnages se développer d’eux-mêmes, plutôt que de les faire entrer dans un moule. Quand l’histoire est terminée, on peut alors voir des thèmes et des relations émerger entre les éléments.
Le plus souvent, je créé des choses pour me comprendre, pour découvrir ce qui m’anime et ce qui compte pour moi, et non l’inverse. Je peux penser à une idée qui m’est importante, et j’essaye de la saisir, je tente des choses avec. En vivant avec, en la travaillant, elle peut progressivement changer du tout au tout. Au bout d’un moment, le travail auquel j’aboutis peut très bien n’avoir plus rien à voir avec l’idée qui en était à l’origine. Je peux donc être surpris de ce que disent mes histoires, ou de la façon dont elles se connectent entre elles. Ce n’est pas toujours planifié, j’essaye simplement d’être aussi sincère que possible, et attentif aux multiples directions que peut prendre une idée.
Combien de temps avez-vous passé à travailler sur ce livre? Vous aviez d’autres projets en même temps?
J’avais d’autres projets, oui. Celui-ci m’a occupé de nombreuses années.
Pourquoi avez-vous décidé de rajouter vos sculptures et vos installations dans la version publiée chez Fremok?
L’idée était d’inclure dans le même livre de la bande dessinée et des œuvres d’art, puisque les deux font partie d’un même univers. Je n’aime pas faire de séparation entre les deux, ça me paraît toujours étrange. J’ai proposé une première ébauche de livre qui allait dans ce sens. Quand j’ai parlé du livre avec les gens d’Oogachtend pour la version néerlandaise, ils voulaient faire un livre qui contienne des œuvres d’art, mais qui reste avant tout un roman graphique. Leur point de vue avait du sens aussi pour moi, je suis satisfait des choix que nous avons faits et du livre auquel ils ont abouti. Thierry Vanhasselt avait vu la première ébauche, il trouvait que mon idée de départ correspondait mieux au style de Fremok. Pour la version française, nous avons donc sélectionné un corpus d’œuvres plus important, puis nous avons épuré jusqu’au résultat final. Je suis également heureux que cette version existe. J’aime expérimenter la façon dont les livres se font. Dans le cas d’Eldorado, il est intéressant de comparer les livres auxquels deux approches différentes ont abouti.
Mais vous aviez déjà fait les sculptures et les installations au moment de la publication néerlandaise?
Oui, ces travaux étaient déjà terminés. Il s’agissait principalement de faire la bonne sélection pour renforcer l’interconnection entre ces travaux, et de trouver une façon de les présenter qui induise une forme de narration. Il ne fallait pas que celle-ci soit trop évidente, mais il fallait tout de même permettre d’établir des liens, des associations entre les récits.
Une fois que vous aviez tous vos travaux réunis, comment avez-vous pensé l’ordre dans lequel ils apparaissent? Est-ce que les premiers récits servent d’introduction et les derniers de conclusion?
Je crois que cela s’est fait de façon assez intuitive. Certains travaux semblaient aller de pair naturellement. Certains semblaient contenir une introduction, d’autres étaient clairement une sorte de conclusion. L’idée était de ne pas aboutir à quelque chose de trop fragmenté. Nous avons cherché à combiner des travaux par moments, pour maintenir une atmosphère lorsqu’elle apparaissait, et éviter de la rompre trop rapidement. Nous avons souvent changé d’avis. Parfois il y avait un glissement visuel intéressant d’un médium à l’autre, parfois le contenu ou l’atmosphère permettaient de faire des liens.
Vous semblez être inspiré par le désastre écologique, également par la conflictualité dans certains aspects de la vie, dans le couple ou dans la famille. Est-ce que ces sujets vous inspirent? Est-ce qu’ils ont pour vous un caractère politique?
Ce livre n’est pas politique ni engagé dans le sens où les histoires ne montrent pas de position explicite, et ne reflètent pas directement des problèmes contemporains. Je conçois l’engagement dans l’art comme étant souvent une sorte de propagande. Ce n’est pas mon style de répondre à ces problèmes sur un mode direct, littéral. Je préfère une approche plus indirecte, m’en tenir à quelque chose de simple, mais qui reflète des questions plus complexes. J’aime mieux peindre la goutte d’eau qui reflète le ciel plutôt que le ciel directement.
On peut effectivement voir dans Eldorado que ne voulez pas dire de choses trop explicites, ni guider le lecteur...
C’est vrai, j’essaie d’éviter cela. J’ai des opinions sur le monde évidemment, mais je ne verrais pas trop l’intérêt de faire une histoire à propos de ce que je pense de Donald Trump, par exemple. Ou de faire un travail qui appelle à manger moins de viande, ou à mettre fin à l’industrie bio-chimique, bien que je sois complètement en accord avec ces idées. Ce n’est simplement pas comme ça que je réfléchis. Même lorsque je suis en phase avec ce qu’une œuvre d’art exprime de politique, elle ne me parle pas vraiment car j’ai le sentiment qu’on me dicte ce que je dois penser et ressentir. Je ne veux pas gêner la lecture en imposant une présence qui se tient entre le lecteur et l’œuvre. Je préfère lorsque qu’une œuvre semble avoir été générée par une sorte de force invisible.
Dans le livre, les textes ne sont jamais explicites, et il n’y a pas de narrateur. Ce que les personnages disent est souvent ordinaire, ou intime, le sens se construit autrement…
Certains auteurs, en particulier lorsqu’ils écrivent en prose, veulent avoir une écriture savante, être des auteurs savants, et ça peut fonctionner pour certains. En lisant ce que disent les personnages, on perçoit également que l’auteur donne à voir sa propre culture à travers eux. Personnellement, j’apprécie quand les personnages ne sont pas forcément très malins ni éloquents, mais qu’ils illustrent malgré tout un rapport au monde, un rapport au fait de vieillir par exemple, de devoir gérer certaines formes d’insécurité. J’aime quand leur voix n’est pas trop élaborée ni littéraire.
Généralement, j’essaie plutôt de transmettre du sens à travers une conversation d’apparence banale, et ce qu’elle sous-tend, plutôt que de formuler les choses directement via un narrateur omniscient. en faisant parler directement les personnages, il est possible de leur donner leurs propres voix, leurs propres manières de parler, leurs manques d’introspection. Cela rend l’écriture plus intéressante, à mes yeux.
Mais rien de tout cela n’est à graver dans la pierre. Tout dépend du genre d’histoire que l’on souhaite raconter, et si l’on parvient à la faire fonctionner.
Dans certaines histoires, les images n’illustrent pas le texte, elles ajoutent autre chose. Comme dans l’histoire du jeune garçon qui se promène avec ses amis, on voit des souvenirs, ou bien sa vision, tout en lisant des dialogues que ces images n’illustrent pas. Comment souhaitez-vous faire fonctionner textes et images ensemble ?
La relation entre le textes et les images m’intéresse particulièrement. Il y a l’ancienne école, à la Edgar Jacobs par exemple, où l’on retranscrit exactement dans la bulle ce qui se passe dans l’image. Faire cela aujourd’hui donne un effet plutôt ironique. Je m’intéresse plutôt à de petites tensions, aux écarts entre le texte et l’image, et donc à la recherche que doit faire le lecteur pour remplir ces écarts d’un sens qui lui est propre. Je recherche cette tension qui existe lorsque le texte et l’image ne se correspondent pas parfaitement, elle créé une sorte de dimension extérieure insaisissable. Pour moi cette tension est peut être une qualité fondamentale du roman graphique.
Les ruptures qu’il y a parfois entre les récits dans Eldorado amènent le lecteur à faire une partie du travail de construction du sens. Eldorado donne ainsi un rôle intéressant au lecteur, vous cherchez à valoriser son travail d’interprétation ?
Je prends le lecteur au sérieux. En tant que lecteur, ou lorsque je regarde un film ou une œuvre d’art, je me sens investi dans l’œuvre par l’auteur si je sens qu’il me prend au sérieux. Je peux avoir une relation plus profonde au travail de quelqu’un si l’on me donne quelque chose, et que l’on me demande également autre chose en retour. Je dois faire une partie du travail. Je pense que c’est la seule manière de créer une réelle connection. Quand l’œuvre est saturée d’informations, il ne reste plus rien au lecteur ou au spectateur dans lequel il puisse s’investir, il n’a rien à rajouter. L’œuvre devient hermétique, elle est alors à prendre ou à laisser, sans qu’il soit possible d’interagir avec. Donc j’essaie effectivement de mettre le lecteur en valeur. Je ne sais pas si j’y parviens toujours.
Préparez-vous de nouveaux livres actuellement?
En ce moment je travaille sur un petit livre. Il s’agira d’un livre avec une image par page, toujours au même format. Cela permet d’ajouter ou d’enlever facilement des images, ou de faire des modifications à différentes étapes de la création. Ce format me permettra de trouver un rythme nouveau, de distribuer l’information de façon tout à fait différente. Dans un scénario plus classique, une scène est divisée en plusieurs petites histoires, pour dicter la narration. Alors qu’avec ce procédé, je dois choisir pour chaque scène si je la dépeins en une seule image, auquel cas je dois choisir une composition et une mise en scène qui permettent de rassembler l’information dans cette seule image ; ou si j’utilise plusieurs images pour la même scène, ce qui m’oblige alors à multiplier les pages et perturbe le rythme que j’essaie de construire. C’est une façon de raconter une histoire tout à fait nouvelle pour moi.
Je m’intéresse beaucoup aux choix formels. Ils donnent de l’inspiration et changent la manière de penser une histoire et sa narration. Ils obligent à trouver de nouvelles solutions. La narration et l’histoire sont parfois le résultat de choix très pratiques qui sont faits auparavant. Cela m’intéresse de fixer des limites, et de m’exprimer dans ces limites, de tirer le maximum possible d’un espace fixe. Je trouve cela assez libérateur d’avoir des contraintes.
Pourtant il ne semble pas y avoir eu beaucoup de contraintes pour Eldorado, si ce n’est d’expérimenter avec la bande dessinée aussi largement que possible…
Chaque segment du livre avait ses propres contraintes, chaque travail en fait apparaître de nouvelles. Ces critères et ces contraintes peuvent beaucoup varier d’un travail à l’autre. Je n’aime pas trop la répétition, c’est peut-être pour ça que je ne me considère pas vraiment comme un auteur de bande dessinée… Il faut beaucoup travailler sur la répétition dans la bande dessinée, ce qui n’est pas mon point fort.
Pourquoi est-ce que le titre du livre est Eldorado? Quel est l’eldorado que vous cherchez, ou que les personnages cherchent?
C’est lié en particulier à l’idée de désir, à la quête d’un lieu où tout est parfait, résolu, où l’on se sent en harmonie avec son environnement. On sait au fond de soi qu’un tel lieu n’existe pas, mais l’essentiel est dans la recherche de ce lieu, dans le fait d’essayer de l’atteindre sans jamais y parvenir.
Est-ce que cet eldorado a un lien avec la solitude? Plusieurs personnages dans le livre semblent rechercher la solitude. Est-ce qu’elle est importante dans votre création?
Je ne parlerais pas exactement de solitude. La solitude me semble être l’idée de chercher du contact sans être en mesure d’en trouver. J’estime beaucoup mes amis et les gens autour de moi, et j’ai besoin d’eux. Mais je suis quelqu’un d’introverti, voir des gens me coûte beaucoup d’énergie. Lorsque j’ai une conversation intense, le jour suivant elle peut occuper encore mon esprit, donc je ne peux pas être entouré au quotidien. J’ai besoin de passer plusieurs jours de suite seul, de façon à me retrouver avec moi-même et à travailler. Je ne peux pas travailler par intermittences. Il m’est plus facile de trouver la concentration lorsque j’ai du temps pour moi.
Qu’est ce que vous appréciez dans la bande dessinée? Y a-t-il des travaux que vous considérez comme des influences, ou que vous considérez comme proches du vôtre?
Mes parents sont tous deux artistes, et j’ai fait une école d’art, donc je viens d’un milieu artistique. J’ai réellement commencé à m’intéresser à la bande dessinée lorsque j’ai vu des bandes dessinées que l’on pourrait dire « artistiques ». A mesure que je prends de l’âge, je m’intéresse de plus en plus à des artistes de bande dessinée plus classiques, comme les auteurs des années 70, ceux qui dessinaient des mondes nouveaux de manière très évocatrice et convaincante. Il y a tellement de talent chez eux. Aujourd’hui je suis beaucoup plus amateur de bande dessinée traditionnelle qu’avant, j’ai en quelque sorte pris l’histoire de la bande dessinée à l’envers.
Il y a cette tendance dans la bande dessinée moderne à réduire le travail de la forme à des symboles graphiques, ce qui est intéressant, mais j’apprécie de plus en plus les bandes dessinées où le dessin accorde de l’importance à la lumière, à la plasticité, la texture, aux atmosphères, au fait d’avoir une marque de fabrique, ou simplement à l’amusement que procure le dessin.
Avez-vous commencé par les beaux-arts ou par la bande dessinée ?
D’aussi loin que je me souvienne, étant enfant, j’ai toujours dessiné, mais pas seulement, je construisais aussi des choses. Ce que je fais maintenant est le résultat d’un processus continu qui remonte à ma jeunesse. Je faisais déjà de petites bandes dessinées étant enfant, c’est donc une vieille passion.
Deux éléments reviennent souvent dans votre livre : les salles de musées, et les oiseaux. Qu’est-ce que ces deux éléments signifient pour vous?
Les animaux dans le livre jouent simplement un rôle dans l’histoire, mais je suppose qu’ils évoquent aussi une façon plus instinctive de vivre, un rapport moins rationnel au monde. Quant aux musées, ils questionnent le rôle de l’art. Une question qui me revient souvent, et pour laquelle je n’ai pas de réponse, est “Qu’est-ce que l’art a le pouvoir de signifier, véritablement?”. Qu’est-ce que ça veut dire, pour un artiste, de créer quelque chose? Est-ce que cela m’aide à comprendre le monde ? Est-ce que l’art a une fonction, au-delà du fait qu’il m’occupe ? Est-ce qu’il rend le monde meilleur ?
Pour moi, l’art est est extrêmement important, mais quand j’essaye de l’expliquer à quelqu’un qui s’en fiche, je n’arrive pas vraiment à le verbaliser. Il y a beaucoup de questions pour lesquelles je n’ai pas de réponses. Mon travail est souvent une contemplation de ces questions.
Comment avez-vous rencontré Stefan Van Dinther?
Stefan est un très ancien ami. On s’est rencontrés dans une librairie de bande dessinée où nous allions souvent quand nous étions jeunes. Le gérant, qui aimait bien aller boire un verre, nous laissait gérer la boutique, sauf que nous n’y connaissions rien, nous ne savions même pas ouvrir la caisse. J’avais 14 ou 15 ans, Stefan 17 ou 18, c’est à cette époque que nous avons commencé à parler de faire de la bande dessinée ensemble. Nous avons tous les deux fait une école d’art, et c’est alors que nous avons fait une petite revue auto-éditée, Eiland 1, qui regroupait des travaux réalisés pendant et avant nos études. Il y a même un strip que j’avais fait vers l’âge de 8 ans. Nous l’imprimions en noir et blanc avec les imprimantes de l’entreprise où Stefan travaillait, nous y allions le soir pour travailler sur Eiland, et vider le frigo. De façon très pragmatique nous travaillions de sorte que nos dessins aient un bon rendu en noir et blanc.
Le numéro suivant de Eiland est entièrement en couleur. Nous l’avons financé en trouvant un sponsor pour chaque page, c’était un peu du crowdfunding avant la lettre. Ensuite Eiland 3 et 4 sont parus chez un éditeur belge, Bries, et Eiland 5 a été publié en français par Fremok. Faire la revue Eiland nous a amenés à faire nos premières expositions, nos premiers festivals de bande dessinée. Nous avons rencontré Yvan Alagbé, qui avait fondé Amok, durant un festival, et les gens de Fréon également. Je ne me souviens plus comment Stefan et moi avons commencé à travailler avec Fremok, si nous leur avons demandé, ou vice versa. Mais nous nous connaissions, et au vu de nos travaux, il semblait logique que nous finissions par travailler ensemble. Je pense que nous partageons toujours aujourd’hui une certaine vision de la bande dessinée. Stefan va également sortir un livre avec Fremok bientôt. C’est vraiment une vieille équipe.
Avez-vous prévu de travailler à nouveau sur un livre avec Stefan Van Dinther? Un Eiland?
Je ne pense pas. Nous sommes toujours très amis et nous apprécions les travaux l’un de l’autre, mais nos travaux ont emprunté des voies différentes, et nous avons chacun développé nos propres méthodes de travail. Le dernier Eiland était déjà composé de travaux purement individuels, nous n’avons pas fait de dessin à quatre mains pour ce numéro.Quand nous avons commencé il était tout à fait naturel de collaborer. On dessinait littéralement sur les mêmes pages, il était parfois difficile de voir qui avait dessiné quoi. Aujourd’hui ce serait peut-être un peu forcé de rassembler nos dessins, même si nous partageons encore une curiosité, une volonté d’explorer la bande dessinée et de comprendre comment elle fonctionne. Donc je ne dis jamais non, mais rien n’est prévu dans l’immédiat.
Peut-on encore trouver les premiers numéros d’Eiland en librairie?
Le premier est complètement épuisé, c’était un petit tirage. Certains autres numéros sont encore disponibles. Le numéro 5 l’est encore, chez Fremok.