FRMK blog - Almanak FRMK - Adh�rer

88 pages — 32 x 23,8 cm —
impression quadri — couverture cartonnée —
collection Amphigouri

 

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ISBN 9782390220282
32 €

OSTENDE

Dans les Flandres, Ostende et ses environs, où la mer dort ou s’abat sur les digues, où paissent tout le jour de tranquilles vaches, où une femme solitaire se dénude en public, où des formes géométriques envahissent le ciel...

Ostende, premier volet de la série Derrière, est au premier regard une série de peintures marines, promenade mélancolique dans les paysages sereins des Flandres. Mais sous leur beauté picturale, hors du temps, ces paysages sont prêts à éclater, habités d’hypothèses quant à ce que cachent les apparences et l’habitude, habités de désirs, fantasmes, formes – chair ou abstractions – dont on ne sait s’ils sont réels ou imaginaires. Une grammaire géométrique perturbe l’espace, des bruits rompent un confortable silence et le font parler, comme des accidents dans le décor d’un spectacle bien rôdé, des déchirures dans une toile bien connue, par lesquels s’engouffrent sensations, tensions, désirs…

Entre autres visions, nous rencontrons Irène, sexagénaire qui aime à se dévêtir en milieu naturel, sous le regard d’hommes en costume cravate qui jamais ne la toucheront. Irène cherche l’extension du domaine des sens et du corps, l’élargissement de la perspective. Elle veut toucher du doigt l’impalpable et s’y fondre, être touchée, submergée, voir ce qui bout sous la surface tranquille des choses. À Ostende, il s’agit de quitter une vie, où l’habitude et des sens corsetés nous tiennent, pour une autre, dans le même lieu et à la même époque. Le temps se dilatte sous la force émanant d’un paysage, ou se contracte lorsqu’un détail, un geste ou un visage témoignent d’une vie entière.

Posant des yeux à la fois voyeurs et bienveillants, Ostende déchire la surface que nos yeux se bornent à voir, saisit ce qui se passe hors-champ, où rugissent en silence des désirs, des élans vitaux, où dansent sensations et abstractions. Derrière la digue, dans une ferme isolée, sur une plage la nuit, ses paysages forment une scène où tout peut survenir, calme avant l’orage de sensations. Un contrechamp fourmillant d’aventures cachées s’installe petit à petit, révélé par une prose suggestive, procès verbaux de scènes érotiques ou libératrices.

Dominique Goblet souffle le froid et le chaud, nous fait errer, chercher. Elle nous fait glisser de la douceur à la brutalité, du loufoque au sublime, sur un fil entre un réel trop calme et un imaginaire luxuriant. Notre soif de liberté et notre peur de l’inconnu se confrontent sans cesse, et peu à peu se concilient dans l’envie de tout rendre possible, à l'intérieur de nous comme au dehors.

 

La presse en parle :

Le Book Club, France Culture

"C'est fou les possibilités qu'offre une page. Une page peinte, dessinée, recouverte de mots ou abritant juste quelques mots, c'est une aventure fascinante. Les plages d'Ostende semblent nous fouetter le visage avec du vrai vent quand on les tourne, et les corps laiteux, ouverts, souvent sans visage, des femmes qui y surgissent semblent être des fantômes, des rêveries, des réminiscences ou des créations de l'inconscient. Il y a beaucoup à deviner dans ce livre, qui doit beaucoup à sa lenteur, aux différentes densités, aux mystères de son érotisme, à sa façon de faire naître une narration par une couleur, par une texture. (...)"

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Olivier Van Vaerenbergh, Le Vif-L'Express

"Un exercice formel chargé de sensations, devenu récit à la fois cathartique, érotique et autobiographique, qui s'incarne dans deux livres aussi superbes qu'indissociables. (...) 

Le jeu de champ-contrechamp donne à Ostende toute sa force et son sens, et en fait une oeuvre phare, tant pour son autrice que pour la côte elle-même, qui n'avait plus connu pareille oeuvre d'art depuis Spilliaert ou Ensor. Ce grand oeuvre fera date dans la carrière de l'autrice.(...)"

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Daniel Couvreur, Le Soir

"Tandis que les saules pleurent, Dominique Goblet observe, brave les codes, défie les règles, bafoue la morale et fouette les sens. (...) L'artiste démultiplie les regards, les formes, les lignes, jusqu'à l'abstraction, jusqu'à l'obsession. Elle laisse l'esprit ballant, à attendre on ne sait quoi, on ne sait qui. Elle nous lance des oeillades invisibles, forçant notre regard à explorer d'autres rives, par-delà les images de cartes postales d'Ostende.(...)"

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