256 pages — 17 × 22 cm
impression bichromie et quadrichromie
couverture souple avec jaquette américaine
ISBN 9782390220497WREK
WERK, en allemand : le travail, l’oeuvre.
WRECK, en anglais : le naufrage.
WREK, en flamand : le bois flottant.
WREK chez Olivier Deprez : la pratique artistique comme antithèse du travail.
Un jour, Olivier Deprez tombe sur un vieux strip de Nancy : Nancy va à la décharge pour se débarrasser d’objets encombrants, mais ramène encore plus d’objets, sans savoir à quoi ils vont lui servir. Olivier Deprez vient de trouver un procédé narratif. Il va débarrasser le plancher, récupérer, accumuler, détruire, réinterpréter, lier un ensemble hétéroclite d’images tirées de l’art du XXème siècle et de found footage d’internet… L’ensemble, agencé avec une subjectivité évidente, dira nécessairement quelque chose.
Des images se répètent, se détruisent ou s’effacent, des séquences vont à rebours. Un portrait de Descartes explose. Pollock dans son atelier semble perdu. Nancy fait le ménage. Olivier Deprez détruit un lourd héritage et repart de zéro. Le résultat est brut et simple, il demande une appropriation très personnelle.
Wrek sera pour chacun un parcours différent, profondément subjectif, parmi les références convoquées, qu’on jouera à identifier ou à interpréter sans les reconnaître. Chaque référence est à prendre telle quelle, la force des images gravées et le jeu de références croisées font le reste, tissant un ensemble de liens qui dépendra de notre culture personnelle : de Godard, Chantal Ackerman ou Nosferatu à la Panthère rose ou Donald Duck, des époux Arnolfini à Cézanne en passant par la réinterprétation de son propre travail.
Quelque chose se termine lorsque Wrek commence. Notre vieille façon d’agencer des images en séquences est cassée. Deprez s’applique à la détruire et tente de trouver une nouvelle façon de parler du monde qui nous entoure, des arts, de leur histoire et de leurs capacités narratives. La gravure et le découpage ne créent pas d’histoire mais une multitude de liens, une expérience de lecture unique, une traversée.
La presse en parle :
Olivier Van Vaerenbergh, Le Vif
"Un beau pavé de 256 pages très expérimentales. Olivier Deprez récupère, accumule et réinterprète une foultitude d'images tirées de l'art du XXe siècle, qu'il soit majeur ou éminemment mineur, le tout se mêlant au substrat numérique qui passe chaque jour sous nos yeux et nos plateformes. L'auteur, dans son grand oeuvre de déconstruction/reconstruction, fait fi de toute narration linéaire : le parcours de ce WREK sera donc subjectif, et propre à chacun. (...)"
Jean-Charles Andrieu de Levis, Actualitté :
"Wrek est un album dense, extrêmement riche, qui met en scène un flot d'images, ou plutôt un flux d'images et qui carrie de nombreuses références présentées pour la plupart en introduction de l'ouvrage. (...) Les images surgissent par éclat, dialoguent avec celles qu'elles touchent, avec celles qu'elles suivent et avec celles qu'elles précèdent. Plus encore, la tourne de page engage une expérience plus posée, en maîtrise, et permet de revenir en arrière, de sauter des pages, de s'arrêter le temps que l'on souhaite pour se laisser absorber, captiver par la plasticité de ces images et par leur force d'évocation."