Matthieu Morin a parcouru la côte Est, le Texas puis la côte Ouest des états-Unis dans ce road trip à la recherche d’œuvres d’art brut monumentales. Il en ramène les photos spectaculaires, lunaires, de douze sites uniques qui ont pour la plupart disparu, ses descriptions et ses discussions avec les anarchitectes rencontrés, dont Camille Lavaud Benito a fait plus tard les portraits. Les sites que Des Pépites dans le goudron ! documente sont les lieux de vie et d’expérimentation de ces créateurs autodidactes, bâtis, sculptés, peints ou décorés sur des années.

Le terrain de Leonard Knight est remodelé par la Salvation Mountain, colline qu’il a lui-même érigée et peinte à la gloire de Jésus. Chez Enoch Tanner Wickham, qui commença par un autoportrait pour que le facteur qui ne pouvait pas le voir y soit bien obligé, les lieux sont parsemés de sculptures en béton. Tout comme chez Kenny Hill, qui a fait un diorama géant dans son jardin.

Traités avec des pratiques artistiques spontanées et des savoir-faires souvent issus de l’amérique industrielle disparue, métaux de toutes sortes et objets de récupération sont la matière première des splendides éoliennes de Vollis Simpson, de la sculpture évolutive et autobiographique de Billy Tripp The Mindfield, ou encore de la salle de spectacle en plein air The Orange Show, à la gloire du fruit favori de Jefferson Mc Kissack.

Dans les médias :

Véronique Bergen Roaditude :

" Des pépites dans le goudron ! est un ouvrage taillé dans une langue libre, survoltée, en phase avec ce qu’il évoque, les environnements, ces créations d’art brut monumentales à la poursuite desquelles il est parti en 2011. (...)

Au terme du voyage, douze environnements découverts, traduits par le texte et les photographies de Matthieu Morin, une ruée vers l’art brut, ses énergies, ses rythmes, ses formes dont la grammaire visuelle témoigne de la fantaisie en roue libre des créateurs. "

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