Dans l’Espagne d’avant la guerre civile, Angel Amoros, journaliste débutant, découvre derrière l’ombre de Mister Foo et les meurtres qui ensanglantent Madrid, les traces du passé colonial aux Philippines...
Pour l’instant, on ne connaît en France Federico Del Barrio que pour les travaux qu’il a signés sous le nom de Silvestre. Relations, paru en 1995 aux éditions Amok, et Simple, sa toute dernière création, partaient toutes deux à la découverte des dessous de la narration. Avec Signé Mister Foo, on découvre enfin l’autre versant de son oeuvre, celui qu’il réalise en collaboration avec Felipe Hernandez Cava.
Dans le Madrid des années vingt, une série de meurtres frappent des immigrés “chinois”, tous signés de la main d’un mystérieux Mister Foo. Jeune journaliste au quotidien la Voz, Amoros mène l’enquête. Il apparaît peu à peu que ces assassinats s’inscrivent dans un complot lié à la perte de la colonie philippine.
Le personnage d’Amoros, que l’on retrouvera au fil des 4 volumes qui constituent ses Mémoires, est un catalyseur permettant de faire revivre un moment déterminant de l’histoire espagnole : celui qui va du désastre colonial de 1898 à la guerre civile et à l’exil des républicains. Dans les 4 volumes, on retrouve donc des mystères et des péripéties rocambolesques, des aventures et des amours construits selon les règles des meilleurs récits. Mais il s’agit aussi d’un hommage à une génération qui, piégée par l’Histoire, a su se montrer à la hauteur de ses idéaux les plus nobles.
Avec le personnage d’Amoros, dont une jeune journaliste recueille les mémoires, Cava rend hommage à Eduardo de Guzman, rédacteur en chef d’un journal anarchiste qui, arrêté lors de l’arrivée au pouvoir de Franco, se tournera vers la littérature, notamment policière.