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Une co-édition FRMK et IMAGES

384 pages / 11,5 x 14,5 cm

impression quadrichromie

dos cousu avec jaquette américaine

collection Amphigouri

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ISBN 9782390220435
24 €

Un et demi

«Regarde par la fenêtre. Que faire ? À part la guerre.»

Dans un lieu-dit anonyme, quelque part entre champs de monoculture et zones commerciales bétonnées : un cerf a été aperçu en forêt ; on a mis la misère au maire, au café du coin ; quelques échecs amoureux ; de la vodka et du jus d’orange ; des ados préparent une virée en discothèque ; des insultes écrites sur des fourgons de police… Parmi ces souvenirs et visions du futur, quelques éclaircies soudaines...

Que s’est-il passé pour que le narrateur ne réalise pas son souhait de jeunesse, «devenir le premier plombier à entrer dans l’histoire» ? La vie.

Tour à tour journal intime, parcours fictif et peinture sur le motif, Un et demi passe d’un sujet à l’autre sans prévenir. Les premières expériences de la vie peuvent être douloureuses, magnifiques, les deux à la fois, ou tout à fait insignifiantes, avec le recul des années. L’histoire monte en intensité, la confusion devient froide lucidité.

Dans Un et demi, les aquarelles de Valfret tendent franchement vers l’abstraction. Leur défilement figure les diapositives familiales devant lesquelles le narrateur parle librement. Souvenirs nets, avenir trouble... Questions existentielles, rage et désillusions, bastons et célébrations se bousculent et se répondent.

Qui parle ? Quel lien y a-t-il entre ces phrases ? Entre ces mots et ce paysage ? Que sont ces formes : arbres, collines, animaux, fesses ?

Le lecteur ne distingue plus s’il arpente le tumulte du monde, le sien ou celui de l’orateur. Êtres et paysages se substituent les uns aux autres. Les plages contemplatives, avec leurs opacités et leurs dilutions, offrent un espace intimiste unique, la traversée sensationnelle d’un désert de verdure, souvent orageux.

À y regarder de plus près, des milliers de liens existent. Nous voici ramenés au plus simple de l’existence : naviguer dans une jungle de sensations, avoir peu de mots pour les dire. Quelques espoirs prennent corps, beaucoup de craintes aussi. Le futur est arrivé bien vite. La vie.

 

La presse en parle :

Quentin Girard, Libération

"Entre colère et poésie, vérités et mensonges, le Belge dépeint en aquarelles et de façon fascinante la vie d’un jeune homme désabusé dans une campagne où tout peut arriver.

L’objet est petit et épais. Il tient dans la paume d’une grosse main (11,5 sur 14,5 cm) et, par son nombre de pages (384 !), il pourrait servir comme arme pour laisser éclater sa rage. C’est ce que fait l’auteur Valfret, entre les pages, dans une succession d’aquarelles carrément abstraites ou presque réalistes. D’un journal intime à la fiction, on passe de corps aux torses roses à des canettes qui traînent par terre, des nuages, des fils électriques, des splashs colorés comme autant de tests de Rorschach, des bêtes inquiétantes, des fleurs piquantes (des cactus ?) et même des dinosaures apparaissant subrepticement dans les feuillets. La vie rurale d’un adolescent dans un monde où l’on s’emmerde, l’on rêve de révolution, de tout péter, tout brûler : boum comme les couleurs sur le papier.(...)"

Lire l'article sur Libération.fr

 

François Lison, Le Courrier de l'Escaut

"Au commencement, naissent des dessins de la grandeur d'un carnet. Ils surgissent d'impressions foisonnantes, en lien avec un imaginaire intérieur bardé de menaces. L'artiste ne les classe pas, il poursuit ses sentiers qui n'ont rien d'un itinéraire construit, attendu. Il lance des images et des mots sur le papier dessin, sans les articuler. Chaque petite toile a son bagage de sens et de nuances : elle s'inscrit dans une fresque à venir, voilée de remous, champs et cités, fruits d'une plaine aux abois.(...)"

Lire l'article sur Lavenir.net

 




Entretien avec Valfret lors de l'Intime festival - 2024